Bernard Arnault, l’arbre qui cache la forêt
Ce n’est plus Bill Gates qui occupe la 2ème place du Bloomberg Billionaires Index mais le français Bernard Arnault. Le patron du géant mondial du luxe LVMH est aujourd’hui à la tête d'une fortune personnelle estimée à 107,6 milliards de dollars (96 milliards d'euros).

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Le fondateur de LVMH profite de la bonne santé du groupe, dont il détient près de la moitié du capital avec sa famille. Fort d'un portefeuille de 70 marques (dont Louis Vuitton, Christian Dior, Fendi, Hennessy ou Dom Pérignon), le géant du luxe a affiché en 2018 des résultats records et a connu une progression boursière de près de 50 % depuis le 1er janvier. |
Bernard Arnault n’avait d’ailleurs pas hésité à déclarer qu’il ne savait pas si Facebook serait encore là dans 100 ans, mais qu’en revanche, il est sûr que les gens boiront encore du champagne. |
Mais la bonne performance de LVMH ne doit pas cacher que l’âge moyen des groupes du CAC 40 (l’indice de la Bourse de Paris) dépasse les 100 ans ! Aux États-Unis, cet âge moyen n’est que de 15 ans pour le Nasdaq et quant à l’indice S&P 500, environ 30 % de sa capitalisation est le fait de sociétés comme Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft. Bref, des entreprises nées il y a moins de 40 ans. |
Pareille constatation avait été établie par Emmanuel Macron lorsqu’il était encore ministre de l’économie. Autrement dit, il voulait attirer l’attention sur le fait que les secteurs d’avenir sont peu présents dans l’indice CAC 40. Pire encore, les jeunes sociétés technologiques françaises ne veulent pas être cotées à Paris. |
Un exemple parmi d’autres ? La société Criteo, spécialisée dans le ciblage publicitaire, a préféré entrer au Nasdaq que de se faire coter à Paris. Pour Philippe Tibi, l’auteur d’un rapport destiné à promouvoir la cotation d’entreprise de la Tech en France, « c’est tout l’écosystème français qui doit évoluer ». |